OUZBÉKISTAN : L'ORGANISATION DES ÉTATS TURCIQUES DÉVOILE UNE FEUILLE DE ROUTE DÉTAILLÉE À SAMARCANDE
Paris / La Gazette
Le 9e sommet de l'Organisation des États turciques s'est achevé à Samarkande le 11 novembre.
L'Organisation des États turciques (Organization of Turkic States - OTS) a signé une série de documents qui serviront de feuille de route lors de la clôture de son neuvième sommet à Samarcande, en Ouzbékistan, ce vendredi.
Les chefs des États membres, à savoir la Turquie, l'Azerbaïdjan, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan et le Kirghizstan, se sont réunis au centre des congrès de la ville de Samarcande et ont signé une série de documents. Ces documents comprennent des décisions sur la déclaration de Samarcande, la stratégie 2022-2026 de l'OTS, la coopération en matière de transport entre les États membres, la mise en place de corridors douaniers simplifiés et des accords sur les stratégies commerciales. Les documents comprennent également un protocole de modification de l'accord de Nakhitchevan pour la création d'un conseil de coopération des pays de langue turque, l'approbation des statuts de l'OTS, la nomination du secrétaire général et des assistants de l'organisation, du président et du vice-président de l'Académie turque, ainsi que le lancement d'un fonds d'investissement turc.
Il s'agissait de la première réunion des chefs des pays turcs après la réforme du Conseil turc le 12 novembre 2021 sous la présidence de l'Azerbaïdjan. Après avoir donné un nouveau souffle à l'organisation, dont l'objectif premier est l'intégration des peuples apparentés, le président Ilham Aliyev lui a indiqué les grandes priorités. Le sommet de Samarcande a été l'occasion d'analyser les résultats obtenus par l'organisation depuis la dernière réunion.
Le monde turcique couvre une vaste zone géographique avec une population de plus de 200 millions de personnes et dispose d'un potentiel économique considérable, de ressources énergétiques, de voies de transport et de capacités militaires modernes. Il y a longtemps, un par un, les dirigeants turcs ont déclaré la nécessité d'une intégration turque pour assurer le développement régional, et la première étape réussie vers cette intégration tant attendue a été franchie à Nakhitchevan en 2009.
Initiateur du sommet des États turciques, le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a clairement exprimé son souhait de voir l'unité des pays turcophones se renforcer davantage.
Ainsi, après avoir identifié pour la première fois les domaines potentiels de développement des relations entre les pays turciques, le président Ilham Aliyev a clairement indiqué que l'intégration turque figure parmi les priorités de la politique étrangère de l'Azerbaïdjan.
Depuis 2009, la coopération turque s'est considérablement renforcée. Les liens historiques entre les pays se sont transformés en une collaboration systématique, institutionnelle et durable, tandis que la coopération économique a été intensifiée grâce à plusieurs réunions ministérielles. L'organisation s'est révélée être une institution internationale à part entière dotée d'un mécanisme efficace pour développer la coopération dans divers domaines.
L'interaction sous les auspices de l'organisation s'est transformée en une coopération constructive et globale. Il est donc difficile d'imaginer les pays turciques sans mouvement commun à l'avenir. En outre, l'institution a déjà été reconnue comme une plate-forme de coopération réussie et la voix du monde turcique.
Le sommet de Samarcande a consolidé et résumé les décisions historiques prises lors du sommet d'Istanbul en 2021.
Dans le contexte des turbulences mondiales, l'Organisation des États turciques est une nouvelle preuve de la politique métidée du président Ilham Aliyev. En effet, c'est à l'initiative de l'Azerbaïdjan qu'a été créée en 2009 une plateforme pour les pays turcophones, qui sert aujourd'hui au développement commun des membres de l'organisation.
S'exprimant lors du sommet, le chef de l'État azerbaïdjanais a noté que le renforcement des relations avec les États membres de l'OTS dans tous les domaines était l'une des principales priorités de la politique étrangère de son pays.
« L'Azerbaïdjan a toujours contribué à l'unité étroite du monde turcique et continuera à s'engager en faveur des objectifs d'unité du monde turcique. Depuis le sommet de Nakhitchevan en 2009, notre organisation a parcouru un long chemin de développement. Le monde turcique couvre une vaste géographie habitée par plus de 200 millions de personnes et possède un grand potentiel économique, des ressources énergétiques, des voies de transport et des capacités militaires avancées », a précisé le président Aliyev, tout en ajoutant que le monde turcique n'est pas constitué uniquement d'États turcophones indépendants, ses frontières géographiques sont plus larges.
Le dirigeant azerbaïdjanais a d'ailleurs fait remarquer que la jeune génération du monde turcique devrait avoir la possibilité d'étudier dans sa langue maternelle dans son pays de résidence., tout en soulignant que « malheureusement, la majorité des 40 millions d'Azerbaïdjanais vivant hors d'Azerbaïdjan sont privés de cette possibilité ».
Crédit photo : President.az
